Rencontre avec les vignerons : Laurent Fell, Frédéric Richaud, Géraldine Pialoux, Shrine et Marc Salerno.
Merci à Denis Cugnod / Idée originale
Transcription
Laurent Fell : et pourquoi je suis venu là, c’est parce que c’est un salon sur lequel j’avais envie de venir qui a bonne réputation, qui n’est pas trop grand, qui est à taille humaine et, ça, c’est appréciable. C’est ma troisième année d’installation et, du coup, je n’ai pas eu l’occasion de venir l’année dernière et donc j’ai demandé à venir cette année.
Frédéric Richaud : Joli petit salon sur Grenoble, très, très beau cadre, on est bien, une bonne équipe bien dynamique derrière, donc, ça va.
Géraldine Pialoux : parce que ça m’avait l’air très sympa et puis parce qu’on en avait parlé avec Gilles et Catherine Vergé sur d’autres salons.
Shrine Salerno : déjà un salon des vins naturels, pour nous, c’est essentiel. Vu la manière donc on travaille, c’est vraiment très particulier, il faut déjà un public déjà un peu concerné, un peu concerné, un peu curieux de ce mode de travail.
Marc Salerno : il y avait un ouvrier agricole qui travaillait dans les vignes qui avait soixante ans, il avait fait un an pour avoir sa retraite un peu plus… Il me dit : « Depuis que je ne fais plus mon vin blanc, maintenant, quand j’en bois, j’ai mal à la tête, mal à l’estomac. Avant quand je le faisais, j’en buvais ». Mais je lui dit, « Comment vous faisiez ? » Alors, il me regarde presque comme si j’étais bête. « Bé, tu mets du jus dans une bonbonne, tu bâtonnes… » Il ne m’en a pas dit plus » La première, j’ai donc essayé en 90, de faire ce qu’on s’est dit. Bien sur, j’ai cassé le bonbonne, j’ai récupéré deux/trois litres qui étaient fabuleux et donc toutes les années, j’ai un petit peu peaufiné le truc.
Frédéric Richaud : la philosophie, l’approche, la sélection des vignerons et pourquoi… pour défendre les méthodes de vins naturels, sans ajout, ni trop d’exagération de sulfites ou d’autres intrants.
Géraldine Pialoux : quand la clientèle vient, elle sait déjà à qui elle s’adresse et, du coup, pour nous, c’est beaucoup plus facile et en même temps l’ambiance est plus sympa quand on sait qu’on travaille de la même façon et qu’on est une équipe.
Laurent Fell : et puis du coup, c’est l’occasion, sur un salon qui reste à taille humaine justement, c’est l’occasion d’avoir le temps d’expliquer, de discuter avec les gens sans que ce soit la course et de prendre le temps.
Shrine Salerno : On est très, très contents des rencontres humaines. On fait avec le public, achat ou pas achat, les échanges sont très intéressants. Nous ce qui nous intéresse par dessus tout au delà de vendre notre vin, c’est de transmettre qu’il est possible de travailler d’une certaine manière et d’obtenir un résultat intéressant.
Marc Salerno : J’ai mis dix ans pour arrêter les traitements, bon, j’étais en bio mais j’ai mis dix ans pour arrêter les traitements, j’ai diminué les doses de moitié, après, j’ai diminué les doses jusqu’au quart, après, j’ai diminué les passages. Et en l’an 2000, plus aucun traitement, là j’ai perdu 5 % de la récolte et donc ça fait notre quinzième campagne sans aucun traitement, ni engrais. Absolument rien. Et je conseille à tous les vignerons d’aller dans ce sens là.
Laurent Fell : Et bien, c’est que je suis très content. Voilà, c’est exactement ce que j’attendais de ce salon. Et on a rencontré des gens qui étaient très intéressés. On a eu le temps de discuter, de faire goûter, de papoter, de rencontrer des collègues, de découvrir d’autres choses.
Frédéric Richaud : c’est très sympa, et plus j’ai des collègues vignerons, ça fait toujours plaisir de voir des amis.
Géraldine Pialoux : j’ai fait de belles rencontres, je n’ai pas arrêté de faire déguster donc ça c’était bien, je n’ai pas eu trop le temps de faire autre chose donc cool.